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Le 7 juillet, nous lancions l’alerte : du matériel militaire ou à double usage risquait d’être discrètement acheminé par Air France à destination d’Israël, dans un contexte international marqué par des accusations de crimes de guerre, voire de génocide.
Le 10 juillet, notre crainte s’est confirmée. Air France a bien procédé à l’expédition de ce fret, dans l’opacité la plus totale, sans que les salarié·es concerné·es n’aient été informé·es. Cette dissimulation est inacceptable. Elle prive les travailleuses et travailleurs de leur droit à l’alerte, au refus, à la conscience. Elle les rend, malgré eux, complices involontaires.
Nous le disons clairement :
Nous ne faisons pas ce métier pour livrer la guerre.
Nous sommes là pour servir les civils, pour relier les peuples, pour faire voler l’humanité, pas l’horreur.
Pas avec nos mains. Pas en notre nom.
Depuis octobre 2023, des milliers de civils palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens sur Gaza. La Cour internationale de justice a reconnu la plausibilité d’un génocide en cours. Des enquêtes indépendantes, notamment celle du média The Ditch, ont révélé que des chaînes logistiques aériennes françaises parfois via Air France alimentent l’effort de guerre israélien.
Face à cette situation, le silence n’est plus tenable. Air France, entreprise à participation publique, ne peut pas agir dans l’ombre sans rendre de comptes.
Nous exigeons :
• L’arrêt immédiat de tout transport de fret militaire ou à double usage vers Israël, par Air France ou toute autre compagnie opérant depuis le sol français.
• La création d’une commission d’enquête indépendante sur les flux aériens à destination d’Israël.
• Une enquête parlementaire spécifique sur Air France, ses décisions, ses relations avec les autorités françaises, et sa responsabilité logistique.
• Une enquête judiciaire pour établir les responsabilités pénales, notamment dans le cadre d’une éventuelle complicité de crimes de guerre ou de génocide.
• La protection pleine et entière des salarié·es qui refusent, par conscience, de participer à ces livraisons.
• Des explications publiques immédiates de la direction d’Air France.
Nous n’acheminerons pas la guerre
Air France ne peut pas prétendre ignorer ce qu’elle transporte. Pas après notre alerte. Pas après les mises en garde internationales. Elle devra s’expliquer juridiquement, moralement, politiquement.
Nous appelons à une mobilisation citoyenne, syndicale et politique. Parce que notre silence ferait de nous des rouages de la violence. Et parce que la justice doit l’emporter sur la raison d’État ou les contrats commerciaux.