Présentés comme « un partenariat entre le public et le privé destiné à favoriser l’émergence de projets sociaux et environnementaux innovants », les contrats à impact semblent se faire une place dans le financement de projets à destination des associations.  

En 2023 en France, une trentaine de ces contrats étaient à l’étude ou en train de se mettre en place, pour un montant total de 134,5 millions d’euros.Parmiceux-ci, le Département du Nord a signé un contrat de 4,3 millions avec une association, pour « accompagner vers l’emploi » des allocataires du RSA, réduire leur nombre en somme, moyennant un montage complexe mêlant banque, fondations et holding.   

L’argument central : déplacer la prise de risque du public vers le privé, avec l’idée que si le dispositif ne marchait pas, la collectivité n’engagerait pas de frais. En revanche, si les objectifs sont atteints, l’investisseur privé perçoit des bénéfices, financés sur de l’argent public.  

Alors, modèle de financement efficace et innovant, ou fuite de l’argent public vers le privé ? D’où viennent les contrats à impact, et qui oeuvre à leur déploiement ? Quels effets ont les contrats à impact sur les associations et sur le travail qu’elles réalisent ? 

Pour en discuter : 

• Elsa Sabado, journaliste indépendante et co-autrice avec Margot Hemmerich de l’article de Médiapart « Pour mettre les allocataires du RSA au travail, le Nord choisit un coûteux contrat à impact social »
• Marianne Langlet, journaliste, coordinatrice de l’Observatoire de la marchandisation des associations et salariée du Collectif des associations citoyennes (CAC).  

Animé par Anaïs Bertron, Doctorante en CIFRE au Mouvement Associatif HdF et laboratoire Ceraps